vente en ligne DGCCRF cosmétique : enquête marketplaces DGCCRF
novembre 2, 2021

Vente en ligne : 21% des produits cosmétiques non-conformes sur les marketplaces-places de marché selon la DGCCRF

Dans un contexte pandémique où la croissance du e-commerce s’est accélérée, le CA de ce secteur dépasse en 2020 les 112 milliards d’euros en France. Cette croissance s’est accompagnée de l’émergence de nouvelles places de marché qu’elles soient déjà installées dans le paysage ou émergentes rassemblant des offres de produits couvrant tous les secteurs et proposés par une multitude de vendeurs.

Pour les consommateurs, le fait de réaliser des achats sur Internet via le portail web d’une place de marché reconnue donne davantage confiance que de conclure une transaction sur le portail d’un vendeur dont la notoriété n’est pas établie. Or, les produits achetés sur les places de marché ne sont pas fournis directement par les entreprises qui gèrent le portail. Les vendeurs n’ont pas nécessairement la capacité ou la volonté de maitriser les réglementations ou les normes applicables dans les pays où leurs produits sont proposés sur ces places de marché.

Des niveaux de manquements élevés

La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) vérifie chaque année la sécurité et la conformité de produits qui y sont proposés à la vente.

Pour la troisième année consécutive, la DGCCRF a récemment publié les résultats de son enquête de 2020 renouvelant deux enquêtes similaires de 2018 et 2019 et note des niveaux de manquements élevés.

Les chiffres

Selon la répression des fraudes, plus de 60 % des 129 tests de produits effectués issus de 10 marketplaces distincts n’étaient pas conformes sur l’année 2020 : 28 % des produits non-conformes qu’elle qualifie « bien que sans danger mais non-conformes à la réglementation française » et 32 % non-conformes et dangereux.

Pour mener son enquête, la DGCCRF s’est intéressée à certaines catégories de produits. Elle a par exemple ciblé des crèmes cosmétiques à visée éclaircissante, des bijoux fantaisie, des détecteurs et avertisseurs autonomes de fumée, des adaptateurs de voyage multiples, des jouets d’éveil et/ou en plastique, des articles de puériculture comme des matelas à langer, des transats de bain ou des sucettes, et des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro.

Qu’en est-il des produits cosmétiques analysés ?

21 % des produits cosmétiques ont été déclarés non-conformes après analyse (principalement pour défaut d’information lié à la présence d’allergènes odoriférants).

Dans son communiqué, la DGCCRF indique que “ce taux de manquements cumulé de 60% est significativement supérieur aux résultats habituellement constatés dans les enquêtes ciblant les mêmes produits dans des canaux de distribution plus ‘traditionnels‘”.

Un engagement des places de marché en faveur de la sécurité des produits proposés à la vente en ligne à améliorer

La répression des fraudes a demandé aux places de marché concernées de retirer leurs produits non-conformes et/ou dangereux et rappelle que 6 d’entre elles (sur les 10 contrôlées) s’étaient engagées auprès de la Commission européenne à respecter une liste de 12 principes destinés à renforcer la sécurité des produits proposés à la vente.

Selon la DGCCRF, la réactivité d’ensemble de ces places de marché a globalement été satisfaisante, sauf une, qui n’a jamais répondu aux sollicitations et une seconde qui a dû être relancée à deux reprises pour retirer deux annonces particulières.

 

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